Il Est Plus Grand Mort Que Vivant

L’essentiel et les points à retenir :

  • Le duc Henri de Guise était plus grand mort que vivant, mesurant plus de 2 mètres de hauteur.
  • Henri de Guise était un chef de la très fanatique Ligue catholique et un pilier du catholicisme ultra.
  • Il a été assassiné au château de Blois le 23 décembre 1588 par ordre du roi Henri III.
  • La mort du duc de Guise a été commentée par le roi Henri III qui a déclaré : « Qu’il est grand, plus grand encore mort que vivant! »
  • Le duc de Guise était également connu sous le surnom d’Henri le Balafré en raison d’une blessure au visage reçue lors de la bataille de Dormans en 1575.
  • Henri de Guise était un opposant aux protestants et a joué un rôle clé dans la Ligue catholique.

Le 23 décembre 1588, vers 8 heures du matin, le duc Henri de Guise, chef de la très fanatique Ligue catholique, se rend au château de Blois. Il a été convoqué par Henri III, et se méfie. Il a raison : le roi le fait aussitôt exécuter par sa garde personnelle. Et souffle devant son cadavre : « Qu’il est grand, plus grand encore mort que vivant! » Regrettait-il là d’avoir fait tuer son rival, le rendant ainsi plus puissant? Visiblement, non : le duc de Guise était juste très grand (plus de 2 m), surtout étendu de tout son long!

Le 23 décembre 1588, vers 8 heures du matin, le duc Henri de Guise, chef de la très fanatique Ligue catholique, se rend au château de Blois. Il a été convoqué par Henri III, et se méfie. Il a raison : le roi le fait aussitôt exécuter par sa garde personnelle. Et souffle devant son cadavre : « Qu'il est grand, plus grand encore mort que vivant! » Regrettait-il là d'avoir fait tuer son rival, le rendant ainsi plus puissant? Visiblement, non : le duc de Guise était juste très grand (plus de 2 m), surtout étendu de tout son long!Anonyme, Henri Ier de Guise (vers 1580-1585), Paris, musée Carnavalet.

Sous le règne d’Henri III, le duc de Guise continue d’être le pilier du catholicisme ultra. Il accroît sa renommée en battant les protestants à la bataille de Dormans (10 octobre 1575). Il y reçoit une importante blessure au visage qui le marque physiquement et qui est à l’origine de son surnom d’Henri le Balafré (selon certains auteurs, son père avait le même surnom). Chef de l’opposition aux protestants, il semble avoir secrètement soutenu les premières ligues populaires qui naissent en 1576.

Le 23 décembre 1588, le duc de Guise est assassiné au château de Blois.Le temps des assassinsQuelques mois plus tôt, le roi Henri III a été chassé de Paris parce que, n’ayant pas d’enfant mâle pour lui succéder, il acceptait de laisser le trône, à sa mort, à Henri de Navarre, un protestant ! Réunis dans une Ligue catholique, les Parisiens se disposent à donner la couronne au duc Henri de Guise.Henri III affecte alors de se soumettre et promet de ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ». Il nomme Henri de Guise lieutenant général du royaume et lui demande de le rejoindre à Blois où doivent se réunir les états généraux.

Le 23 décembre 1588, le duc de Guise est assassiné au château de Blois.Le temps des assassinsQuelques mois plus tôt, le roi Henri III a été chassé de Paris parce que, n'ayant pas d'enfant mâle pour lui succéder, il acceptait de laisser le trône, à sa mort, à Henri de Navarre, un protestant ! Réunis dans une Ligue catholique, les Parisiens se disposent à donner la couronne au duc Henri de Guise.Henri III affecte alors de se soumettre et promet de ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ». Il nomme Henri de Guise lieutenant général du royaume et lui demande de le rejoindre à Blois où doivent se réunir les états généraux.

Auteur : Henri III (1551-1589) Date : 23 décembre 1588 Contexte historique :

Mon Dieu qu’il est grand ! Il paraît encore plus grand mort que vivant.

Henri IIIContexte historique :

1588

HENRI III (1551-1589), face au corps du duc de Guise, château de Blois, 23 décembre 1588. Catherine de Médicis et ses fils. Il a osé donner l’ordre aux Quarante-Cinq (sa garde personnelle) d’assassiner le duc de Guise qui ne cessait de le défier, Henri « le Balafré » et son frère Louis, cardinal de Lorraine, arrêté, exécuté le lendemain. « À présent, je suis roi ! » Il court annoncer la nouvelle à sa mère.

Resté dans une autre pièce, le roi ne tient plus en place et surgit, épée à la main. Il contemple le corps ensanglanté, le regard vide, avant de s’exclamer d’un air de défi : « Mon Dieu, qu’il est grand ! Il paraît encore plus grand mort que vivant ! »Le lendemain, le cardinal de Guise, archevêque de Reims et frère du duc, est lui aussi assassiné. Malgré ce « coup d’Etat » royal, les états généraux restent une force d’opposition. Ils sont clos le 16 janvier 1589, alors que le royaume de France sombre dans le chaos politique.

Dans Historiquement Vôtre, Clémentine Portier-Kaltenbach vous plonge dans les coulisses de l’assassinat du duc de Guise. En 1588, alors que les guerres de religion entre catholiques et protestants ensanglantent son royaume, Henri III (1551-1589) fait éliminer son plus grand rival. Le 23 décembre, à 8h, Henri de Guise (1550-1588), chef de la Ligue catholique, est piégé dans les couloirs du château de Blois. Blessé au cou et aux reins, il s’effondre. À la vue du cadavre, le roi se serait écrié “Il est plus grand mort que vivant !”…

« Mon Dieu qu’il est grand ! Il paraît encore plus grand mort que vivant. »566HENRI III (1551-1589), face au corps du duc de Guise, château de Blois, 23 décembre 1588Il a osé : ordre donné aux Quarante-Cinq (garde personnelle du roi, immortalisée par le roman de Dumas) d’assassiner Henri le Balafré, ainsi que son frère Louis, cardinal de Lorraine – arrêté, exécuté le lendemain dans sa prison. « À présent, je suis roi ! » Il courut annoncer la nouvelle à sa mère.« C’est bien taillé mon fils ; maintenant il faut recoudre. »567CATHERINE DE MÉDICIS (1519-1589) à Henri III, château de Blois, 23 décembre 1588

La Rencontre d’Henri III et du duc de Guise, peint par Pierre-Charles Comte en 1855, exposé au Musée des beaux-arts de Lyon en 2014. Crédit : Ainsi, le 23 décembre 1588, à 8 heures du matin, 20 gentilshommes armés de poignards tendent un piège au Duc qui ne peut s’échapper. Il tombe sous les coups et le Roi, à la vue du corps de son rival, se serait écrié :  » Mon Dieu qu’il est grand ! Il parait encore plus grand mort que vivant ! »C’est cet assassinat qui a changé le cours de l’Histoire de France que nous allons vous raconter aujourd’hui avec mon invitée…

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