L’essentiel et les points à retenir :
- Signification : Réplique lancée à quelqu’un qui dit « quoi ? » ou termine une phrase par « quoi »
- Origine : Expression argotique utilisée pour détourner le langage et semer le chaos dans l’interaction linguistique
- Utilisation : Idéalement lancée à un adulte qui ne connaît pas l’expression
- Caractéristiques : Forme de mini-défi ou de mini-pulsion nihiliste
- Le Quoicoubeh peut être vu comme un cri de l’âge bête, un moyen de détourner le langage pour saper l’autorité avec une pointe d’ironie
- Le mot quoicoubeh est une réplique qu’on lance à quelqu’un qui dit quoi ? ou qui termine une phrase par le mot quoi, fonctionnant davantage comme un piège qui se referme sur l’interlocuteur
Que veut dire le mot quoicoubeh
Faut-il s’inquiéter pour la langue française? Le Quoicoubeh peut être vu comme un cri de l’âge bête. C’est aussi un moyen de détourner le langage pour saper l’autorité avec une pointe d’ironie, selon la linguiste française Julie Neveux, interrogée par le magazine Le Point le 12 mars. Ce petit jeu plonge l’interlocuteur dans une situation d’attente; il cherche à comprendre. Sauf qu’il n’y a rien à comprendre, à part qu’il est tombé dans un piège.
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Signification | Réplique lancée à quelqu’un qui dit « quoi ? » ou termine une phrase par « quoi » |
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Origine | Expression argotique utilisée pour détourner le langage et semer le chaos dans l’interaction linguistique |
Utilisation | Idéalement lancée à un adulte qui ne connaît pas l’expression |
Caractéristiques | Forme de mini-défi ou de mini-pulsion nihiliste |
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Dire que quoicoubeh est un mot, c’est un peu exagéré…
Quoicoubeh (aussi écrit quoi koubeh, quoi cou beh, quoi kou beh, parfois compris quoi couper), c’est un mème francophone qui se répand au début de l’année 2023 (après munyanyo et sheesh les années précédentes). Le mot quoicoubeh est une réplique qu’on lance à quelqu’un qui dit quoi ? ou qui termine une phrase par le mot quoi. Cette réplique n’a aucun sens, elle fonctionne davantage comme un piège qui se referme sur l’interlocuteur.
Quoicoubeh : définition et origine de l’expression
C’est l’heure de la récréation : les mots fusent, sonnent, jaillissent. Et, parfois, évolution de la langue oblige, certains nous semblent incompréhensibles. C’est le cas de quoicoubeh, expression phare des ados en 2023. Mais, c’est quoi exactement, quoicoubeh ?
Trois syllabes qui vont vite vous faire tourner la tête et mettre votre patience à rude épreuve : « quoicoubeh ». Quoicoubeh est une expression argotique lancée en guise de réponse à une personne (idéalement un adulte qui ne connaît pas l’expression) répondant quoi en langue familière.
« Quoicoubeh » ou « apanyae »… Ces mots ont envahi les cours de récréations pourtant, ils n’ont pas de signification ! Il s’agit d’un nouveau défi, un jeu de langage, venu de TikTok, et qui fait un carton chez les jeunes. « Quoicoubeh » est une expression qu’on lance à quelqu’un qui vient de dire « quoi ? ». Ou qui finit sa phrase par le mot « quoi ». Cette plaisanterie fonctionne comme « coiffeur » (pour « quoi ? – feur »), « une autre réplique de cour d’école qui existe depuis les années 1980 ».
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Analyses de la linguiste Julie Neveux
La linguiste Julie Neveux a analysé le phénomène dans Le Point : Le langage est fait pour construire du sens à deux, c’est le dialogue. Or là, véritablement, ‘quoicoubeh’ arrive comme une sorte d’interjection qui vient saper ça, qui vient démonter le système dialogique. C’est comme une sorte de mini-défi, de mini-pulsion nihiliste destinée à semer le chaos dans l’interaction linguistique classique. Elle poursuit : Vouloir piéger l’autre, mais surtout les profs ou les parents, c’est une forme de posture autoritaire. On le piège parce qu’il a cru qu’on allait lui donner une information. Et au lieu de donner cette information, on reprend la fin de sa phrase quoi, on s’en moque, quoicoubeh, et on le fait radoter.
Le mot « quoicoubeh » est une réplique qu’on lance à quelqu’un qui dit « quoi » ? Ou qui termine une phrase par le mot « quoi ». Elle fonctionne ainsi de la même manière que « coiffeur » (pour « quoi ? – feur »), une autre réplique de cour d’école qui existe depuis les années 1980. « Cette expression n’a aucun sens, elle fonctionne davantage comme un piège qui se referme sur l’interlocuteur », explique le site orthodidacte, plateforme en ligne d’apprentissage de l’orthographe. « La personne qui répond »quoicoubeh » n’a aucune intention de participer à la discussion, elle cherche juste à s’amuser de la situation. » Même chose lorsque la personne en face nous répond « hein », on rétorque « apayinye ».
Le mot “quoicoubeh” (aussi écrit “quoi koubeh”, “quoi cou beh”, “quoi kou beh”, parfois compris “quoi couper”) est une réplique qu’on lance à quelqu’un qui dit “quoi ?” ou qui termine une phrase par le mot “quoi”. Cette réplique n’a aucun sens : elle fonctionne davantage comme un piège qui se referme sur l’interlocuteur. La personne qui répond quoicoubeh n’a aucune intention de participer à la discussion et elle cherche juste à s’amuser de la situation.
Lorsqu’une personne s’interroge en prononçant le mot Quoi ?, l’enfant rétorque Coubeh, ce qui donne ce nouveau mot Quoicoubeh. À l’instar de coiffeur – Quoi ? … feur – qui a fait beaucoup rire les jeunes à une autre époque, c’est désormais Quoicoubeh qui prend la place. Idem pour le mot Apanyae qui se prononce par un Hein ?.