L’essentiel et les points à retenir :
> Pourquoi Bernard Tapie est une figure emblématique en France ?
- L’hôtel particulier de Bernard Tapie se trouve dans le VIIe arrondissement de Paris, à l’adresse de la rue des Saints-Pères.
- L’hôtel de Cavoye, acquis en 1986, compte 600 m2 d’appartements et près de 1000 m2 de jardin et cour pavée.
- La résidence, bâtie au XVIIe siècle, est un joyau architectural dont la façade et le portail d’origine sont classés à l’inventaire des Monuments historiques.
- La demeure est décorée de mobilier Louis XV et d’une touche contemporaine apportée par les frères Bouroullec, sous la direction du décorateur Jacques Grange.
- L’hôtel particulier se pare d’argenterie à tête de lion doré et de plus de 180 œuvres d’art d’exception accumulées sur plus de trente ans.
- Bernard Tapie aurait laissé la résidence se dégrader pour éviter qu’on la lui saisisse, selon un habitué des lieux.
L’emplacement légendaire de la résidence de Bernard Tapie à Paris
La légende de Bernard Tapie, décédé ce dimanche 3 octobre, est étroitement liée à cette prestigieuse adresse de la rive gauche de Paris. Comme celle de Serge Gainsbourg l’était à la rue de Verneuil. Le businessman, qui aurait voulu être un artiste, a installé sa maison de famille entre deux mondes. À la lisière du VIIe arrondissement – celui des ministères – et de Saint-Germain-des-Prés, l’hôtel de Cavoye marque une frontière pour les Tapie, propriétaires d’un patrimoine considérable. Aucun lieu n’a revêtu une telle importance pour eux, pas plus le Moulin, somptueuse demeure en Île-de-France que la propriété de Saint-Tropez.
Précieuse demeure de la famille Tapie à Paris
Rendez-vous pris devant l’hôtel de Cavoye. L’adresse parisienne, ancienne propriété de Bernard Tapie, compte 600 m2 d’appartements et près de 1000 m2 de jardin et cour pavée, au cœur du VIIe arrondissement de Paris. Acquis en 1986, l’hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, bâti au XVIIe siècle, est un joyau architectural dont la façade et le portail d’origine sont classés à l’inventaire des Monuments historiques. Ayant appartenu au couturier Hubert de Givenchy, l’hôtel particulier racheté par Bernard Tapie pour près de 100 millions de francs à l’époque connaît des rebondissements financiers et judiciaires. Salles de réception, bibliothèque et appartements d’apparat, la demeure en pierre se hisse dans un décor du XVIe siècle entre pièces en marbres, boiseries, pavage en pierre et rampes en bois sculptés. Dans ce carré d’or de la Rive gauche, l’hôtel particulier se pare d’argenterie à tête de lion doré et de plus de 180 œuvres d’art d’exception accumulées sur plus de trente ans. Confiée au décorateur Jacques Grange, la demeure parisienne se voit remeublée de mobilier Louis XV et d’une touche contemporaine apportée par les frères Bouroullec, dès le rachat de la résidence, à la mort de l’homme d’affaires. Au départ de Bernard Tapie, en octobre 2021, un habitué des lieux confie au Parisien : « Il l’a longtemps laissée se dégrader pour éviter qu’on la lui saisisse ». Avant de poursuivre : « Il lui arrivait même de couper l’électricité à l’approche des huissiers. »
— Découvrez quel magasin a été acquis par Bernard Tapie en 1980 !
Les bâtiments emblématiques de Bernard Tapie
Dans la rue des Saints-Pères, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, les hommages se sont multipliés devant l’ancien appartement de Bernard Tapie. À l’annonce de sa mort, de nombreux admirateurs de l’ex-ministre se sont succédé devant l’hôtel Cavoye pour déposer une gerbe de fleurs, un petit mot ou encore une écharpe de l’OM. Attaché à ce lieu, Bernard Tapie aurait tout tenté pour le garder. La filiale du Crédit Lyonnais, avec qui l’ex-patron d’Adidas était en conflit, avait organisé une visite publique du bien en 1994, une manière de récupérer une partie de son argent. Sans succès. Il l’a longtemps laissée se dégrader pour éviter qu’on la lui saisisse. Il lui arrivait même de couper l’électricité à l’approche des huissiers, a confié un proche de Bernard Tapie auprès du journal.
Biographie et patrimoine de Bernard Tapie
Bernard Tapie, né le 26 janvier 1943 dans le 20e arrondissement de Paris et mort le 3 octobre 2021 dans le 7e arrondissement de la même ville, est un homme d’affaires et homme politique français. Dirigeant d’un groupe d’entreprises, notamment propriétaire d’Adidas et de l’Olympique de Marseille, gérant du Groupe Bernard Tapie et propriétaire du Groupe La Provence, qui édite le journal du même nom, ainsi que Corse-Matin. Début 1984, il présente son équipe cycliste La Vie claire, puis rachète l’OM quelques années après.
Bernard Tapie est décédé ce dimanche 3 octobre 2021 à l’âge de 78 ans. Ancien homme d’affaires mais aussi ancien président de l’Olympique de Marseille et ministre, il luttait contre un double cancer de l’estomac et de l’œsophage. Bernard Tapie possédait un important patrimoine immobilier : un hôtel particulier en plein Paris, une propriété de rêve au bord de la Méditerranée ou encore une maison à la campagne située à Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne. Focus sur le Moulin de Breuil.
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Le riche patrimoine immobilier de Bernard Tapie
Bernard Tapie possède de nombreux biens immobiliers, en son nom propre, au nom de son épouse ou via des holdings. Parmi ces biens, il y a notamment un hôtel particulier à Paris, rue des Saints-Pères, acquis par le couple Tapie en 1986. Le prix de cet hôtel est estimé à environ 70 millions d’euros, selon Challenges. D’autres biens ont été acquis après l’arbitrage rendu en 2008. Bernard Tapie possède ainsi une villa à Saint-Tropez (la villa Mandala), achetée en 2012 pour un prix supposé de 47 millions d’euros, et un hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine, acquis fin 2012 pour environ 40 millions d’euros. Il y a aussi le moulin de Breuil, à Combs-la-Ville, acheté début 2010 pour une somme avoisinant les 2 millions d’euros. La famille Tapie détient enfin des biens immobiliers à Asnières-sur-Seine, à Marseille et à Neuilly-sur-Seine pour une valeur estimée à 4,3 millions d’euros. D’après BFM TV, la valeur de ce patrimoine immobilier représente à peine la moitié de ce que Bernard Tapie doit à l’État.
Succession : Héritage et succession de Bernard Tapie
Difficile de connaître le véritable patrimoine de l’homme d’affaires. Ses créanciers ont obtenu la saisie de la plupart de ses biens immobiliers, ce qu’il contestait devant la justice.
Bernard Tapie s’est éteint dans son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères (VIIe arrondissement de Paris) qu’il avait acheté en 1986. Pourtant, depuis quelques mois, cette élégante bâtisse à la lourde porte bleue ne lui appartenait plus. Elle a été rachetée cet été par François Pinault, sixième fortune française qui a été propriétaire de La Redoute, la Fnac, des grands magasins du Printemps et dont la société Kering contrôle aujourd’hui les couturiers Yves Saint Laurent et Gucci. La vente a été signée pour la somme de 80 millions d’euros, immédiatement récupérée par les liquidateurs judiciaires des sociétés de Bernard Tapie.
Depuis des mois, Bernard Tapie est secoué de spasmes lorsqu’il mange. Il a commencé par ne pas s’en préoccuper mais finit par téléphoner à son ami Jean Duby, ex-médecin de Talbot Sport, Ferrari et l’OM, son toubib de famille depuis cinq décennies. Ils se sont rencontrés aux sports d’hiver, où le docteur soignait son fils Stéphane. Tapie lui décrit ses difficultés à déglutir. « C’est sérieux, fais vite une fibroscopie. » Le diagnostic tombe : cancer du cardia, l’orifice qui relie l’œsophage à l’estomac et permet d’éviter les remontées de liquide gastrique. Rendez-vous est pris à Saint-Louis avec le professeur Émile Sarfati, qui ne cache rien à son patient : « Cette intervention, c’est un peu comme si vous passiez sous l’autobus. » Tapie apprécie sa franchise.
Bernard Tapie est finalement mort le dimanche 3 octobre, à l’âge de 78 ans, des suites d’un cancer multimétastasé, alors qu’on s’était presque persuadé de le pressentir plus fort que la maladie. « Dominique Tapie et ses enfants ont l’infinie douleur de faire part du décès de son mari et de leur père, Bernard Tapie, ce dimanche 3 octobre à 8 h 40, des suites d’un cancer », a fait savoir sa famille dans un communiqué cité par La Provence. « Il a fait part de son souhait d’être inhumé à Marseille, sa ville de cœur. »