L’essentiel et les points à retenir :
- Joseph Kessel est né le 10 février 1898 à Villa Clara en Argentine et a passé ses premières années en Amérique du Sud.
- Il a été correspondant de guerre pendant la guerre d’Espagne et durant la drôle de guerre.
- Kessel a été marié à Catherine Gangardt, surnommée « Katia », mais ils ont fini par divorcer.
- Il a fait de nombreux voyages en tant que grand reporter pour Paris-Soir, rapportant des reportages qui ont augmenté le tirage du journal.
- Kessel avait une passion pour l’univers morbide, la violence et la guerre, qu’il considérait comme un créateur d’âmes fortes.
- Il a eu une carrière longue et variée, ayant fait deux fois le tour du monde à 20 ans et s’étant engagé dans l’aviation et un corps expéditionnaire en Sibérie.
Il rencontre Catherine Gangardt (1903-1972) (d’origine lettone et surnommée « Katia ») avec qui il se marie en 1939[16] mais dont il divorcera ensuite[17]. Joseph Kessel appartient à la grande équipe réunie par Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui représente l’âge d’or des grands reporters. Il fait pour le journal de nombreux voyages dont il rapporte des reportages qui font monter le tirage du journal de plusieurs centaines de milliers d’exemplaires, et dont il tire la matière de romans. Il est correspondant de guerre pendant la guerre d’Espagne, puis durant la drôle de guerre.
Comme Ernst Jünger passé dans le Vexin, à La Roche-Guyon, Joseph Kessel a aimé la guerre. Pour lui aussi elle était un créateur d’âmes fortes.Dans un monde du mal, de la cruauté et de la destruction… Il avait cette passion pour l’univers morbide et la violence.Il y a tant à écrire sur lui tellement sa carrière fût longue. Il avait déjà fait deux fois le tour du monde à 20 ans.Pas seulement pour lui, mais en diverses circonstances. Il savait combien le xxe siècle avait effacé les conquêtes chevaleresques et d’héroïsme qu’il avait tenté de connaître lorsqu’il s’engagea à 18 ans dans l’aviation puis à travers un corps expéditionnaire en Sibérie.
Biographie courte de Joseph Kessel – Romancier et journaliste français, Joseph Kessel est né le 10 février 1898 à Villa Clara en Argentine. Fils de médecin, il passe les premières années de sa vie sur le continent sud-américain. De 1905 à 1908, il va s’installer avec ses parents dans l’Oural, contrée dont sa mère est originaire. L’année 1908 marque son arrivée en France, à Nice puis à Paris. Licencié de lettres en 1915, Joseph Kessel intègre le « Journal des débats » la même année. Un an plus tard, durant la Première Guerre mondiale, il s’engage dans l’aviation et l’artillerie, période marquante de sa vie inspirant son deuxième roman « L’Équipage », publié en 1923. Il a publié son premier ouvrage, « La Steppe rouge », en 1922. En 1919, Joseph Kessel devient grand reporter et part couvrir de nombreux événements à travers le monde, en Irlande, en Israël ou en Allemagne, tout en publiant des romans comme « Les Captifs » en 1926 ou « Belle de jour » en 1928.
Joseph Kessel Joseph Kessel Joseph Kessel
Écrivain et journaliste français (Clara, Argentine, 1898-Avernes, Val-d’Oise, 1979).En concevant le monde comme un terrain d’aventures, Joseph Kessel incarne à merveille cette tradition d’écrivains-reporters qui trouvaient dans l’histoire immédiate des sujets de romans. Sa curiosité le porta à se mêler aux convulsions des peuples comme aux passions des individus, à débusquer sous la violence des faits la fraternité des hommes.
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Joseph Kessel?Résumez cet article pour un enfant de 10 ansAFFICHER TOUTES LES QUESTIONSJoseph Kessel, parfois dit « Jef »[Note 1], né le 15 février 1898[Note 2] à Villa Clara (Entre Ríos, Argentine) et mort le 23 juillet 1979 à Avernes (Val-d’Oise), est un romancier, grand reporter, aventurier, résistant et académicien français.Faits en bref Fauteuil 27 de l’Académie française, 22 novembre 1962 – 23 juillet 1979 …Fermer
Page précédente
Joseph Kessel (1898-1979) Aviateur, grand reporter, cofondateur de Gringoire, Joseph Kessel embrasse la carrière littéraire au sortir de la guerre de 1914-1918. Il publie ses deux premiers livres, La Steppe rouge et L’Équipage, au début des années 1920 et devient rapidement l’un des auteurs à succès de la Librairie Gallimard. Il est également l’auteur, parmi près de quatre-vingts livres publiés entre 1922 et 1975, de Belle de jour, du Lion et des Cavaliers. Œuvres de Joseph Kessel aux Éditions Gallimard
Discours prononcé en séance
Lorsque Joseph Kessel[1] a été foudroyé, le 24 juillet 1979, il y avait exactement cinquante-deux ans que l’Académie française l’avait distingué pour la première fois. La relation qui s’est établie dès 1927 entre la Compagnie et l’écrivain né le 10 février 1898, en Argentine, de parents russes, allait-elle de soi ? Le 22 novembre 1962, l’Académie a donné pour successeur au Duc de La Force un auteur consacré qui, au cours des douze années précédentes, avait publié les quatre tomes du Tour du Malheur et les trois volumes de Témoin parmi les Hommes avant de « faire surgir à pas de velours des épineux qui bordent la piste fauve » — comme l’a si bien dit André Chamson — Le Lion, pour peupler les rêves d’évasion de toutes les adolescences. Mais il fallait plus de clairvoyance, peut-être plus de hardiesse, aux Quarante de 1927 pour décerner le Grand Prix du Roman au jeune Kessel qui n’avait pas encore doublé le cap de la trentaine. Maurice Barrès, Pierre Loti, Anatole France, disparus presque en même temps, n’étaient plus parmi eux. François Mauriac, André Maurois, Jacques de Lacretelle, Georges Duhamel, Jules Romains, Maurice Genevoix n’avaient pas atteint l’âge de la candidature. Les romanciers de l’Académie qui émirent, il y a plus d’un demi-siècle, un vote prémonitoire dont nous pouvons aujourd’hui tirer quelque fierté s’appelaient Marcel Prévost, Henry Bordeaux, Édouard Estaunié, René Bazin, Paul Bourget, Henri de Régnier. Furent-ils sensibles à la vareuse bleue et à la médaille militaire du sous-lieutenant de vingt-cinq ans auquel L’Équipage avait si bien ouvert les portes de la célébrité qu’elles ne se refermèrent jamais ? Le lauréat lui-même aurait été le dernier à leur en faire grief. Trente‐sept ans plus tard, on l’entendit sous la Coupole associer à l’éloge de son prédécesseur le nom du comte Jacques de Caumont La Force, troisième officier aviateur mort dès 1910 en service commandé, qui s’était enrôlé — dit-il — « dans la cavalerie de l’azur, de la tempête et des nuages ». Au sacrifice des précurseurs, il se sentait redevable d’un certain fond de noblesse qui ne cessa plus de l’obliger : « Cette part de ma vie, insistait-il, si exaltée, si naïve et si claire qu’elle me paraît celle d’un autre. » Etait-ce vraiment « un autre » celui qui, en 1944, après avoir rallié « la Tête Armée de notre bataille » (ce portrait en six mots est encore d’André Chamson et je n’en connais pas de plus complet), regagna la carlingue et rentra dans l’équipage pour engager avec L’Armée des Ombres les dialogues de la nuit ? Y eut-il vraiment en Kessel, non deux hommes, mais deux créateurs : le reporter (c’est Stendhal qui nous a ramené ce mot d’Outre-Manche, il y a juste cinquante ans) et le romancier digne d’être hanté par Tolstoï ou Dostoïevsky ? Son destin littéraire procède-t-il, au contraire, tout entier de l’éveil simultané d’une vocation de combattant et d’une vocation d’auteur qui, jusqu’au terme, demeurèrent indissociables, si multiples et variés que dussent être les combats du journaliste et du soldat ? L’alternative n’est ni factice ni indiscrète, puisque Kessel lui-même l’a posée.
Ces entretiens réalisés en 1956 couvrent cinquante-huit années de l’incroyable roman d’aventures que fut la vie de Joseph Kessel. Paul Guimard interroge non pas le romancier mais le « témoin parmi les hommes », celui qui porta le reportage à la dimension de la légende. Dans cette série de douze courts entretiens enregistrés en 1956, le romancier et journaliste évoque ses souvenirs des évènements historiques dont il a été témoin lors des nombreux reportages qu’il a réalisés. « Ma vie est plus importante que mon œuvre », avait-il l’habitude de dire.