L’essentiel et les points à retenir :
- Herbert von Karajan est décédé à son domicile.
- Karajan était un chef d’orchestre controversé et une icône prestigieuse de la Philharmonie de Berlin, du Festival de Salzbourg, de l’Opéra d’État de Vienne et des studios d’enregistrement du monde entier.
- Il est né le 5 avril 1908 à Salzbourg, en Autriche, et appartenait à une famille originaire de Macédoine grecque.
- En 1956, Karajan a pris la direction artistique du Festival de Salzbourg, qu’il a dirigé jusqu’en 1988, et a succédé à Karl Böhm en tant que directeur artistique de l’Opéra d’État de Vienne en 1957.
- Il a enregistré un Ring qui a marqué les esprits par son parti-pris de transparence sonore et de légèreté orchestrale jusqu’en 1971.
- La carrière de Karajan a connu des hauts et des bas pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de son mariage avec Anita Gütermann, qui avait un grand-parent juif, et de la persécution de son agent Rudolf Vedder.
Herbert von Karajan (il avait simplifié son prénom de baptême, Heribert) appartenait à une famille originaire de Macédoine grecque. Son trisaieul, qui se nommait Karajannis (le « Jean noir ») émigra à Chemnitz en 1792 et fut anobli par l’électeur de Saxe. Herbert naquit le 5 avril 1908 à Salzbourg, second fils du Dr Ernst von Karajan, grand chirurgien, bon acteur et clarinettiste amateur, et de Martha Kosmac, d’origine slovaque.
Herbert von Karajan en 1940, Madrid.
En 1956, Karajan prend la direction artistique du Festival de Salzbourg, qu’il ne quittera pas jusqu’en 1988. En 1957, il succède à Karl Böhm en tant que directeur artistique de l’Opéra d’État de Vienne, poste qu’il quitte en 1964 sur une brouille. En 1967, il crée le Festival de Pâques de Salzbourg, tout en restant à la tête du Festival de Salzbourg. C’est alors qu’il enregistre au disque, jusqu’en 1971, un Ring qui fait date par son parti-pris de transparence sonore et de légèreté orchestrale.
World War II edit Herbert von Karajan conducting in 1941
Karajan’s career continued to thrive at the beginning of the war. In 1939, the Berlin State Opera appointed him State Kapellmeister and conductor of concerts by the Prussian State Orchestra.[14] He then became music director of the Staatskapelle Berlin, with which he toured Rome with extraordinary success.[15] The next year, his contract in Aachen was discontinued. His marriage to Anita Gütermann (with one Jewish grandparent) and the prosecution of his agent Rudolf Vedder also contributed to his temporary professional decline, leaving him few engagements beyond a limited season of concerts with the Staatskapelle.[citation needed]
Herbert von Karajan, controversial icon of the prestigious Berlin Philharmonic, the Salzburg Festival, the Vienna State Opera and world recording studios, died Sunday at his home in Anif, Austria, of apparent heart failure. He was 81.Although ill, Karajan had planned to conduct the opening opera of the Salzburg Festival, Guiseppe Verdi’s “Ballo in Maschera,” on July 27, and had regularly conducted rehearsals, according to festival president Albert Moser.“A musical epoch has ended with the death of the last great conductor of our time,” said Bernd Gellermann, spokesman for the Berlin Philharmonic.Praise From Chancellor
Manifestation à l’encontre de Karajan devant le Carnegie Hall de New York où le chef était pour la première fois invité à diriger en 1955. Homme de disques
Ce qui va définitivement réhabiliter le nom de Herbert von Karajan, c’est le disque. Féru de nouvelles technologies, il suit de près les innovations technologiques qui surviennent dans le domaine de l’enregistrement. Ainsi, entre les années 1940 et 1980, le chef immortalise progressivement bon nombre des plus grandes œuvres du répertoire.
Le 16 juillet 1989 mourait à Anif, près de Salzbourg, le chef d’orchestre Herbert von Karajan. Il est difficile d’imaginer aujourd’hui à quel point un musicien pouvait concentrer autant de pouvoirs. Qu’en reste-t-il trente ans après ?
De Salzbourg à Salzbourg
Heribert (il supprimera ultérieurement le i) von Karajan est le fils d’un chirurgien autrichien dont le bisaïeul, qui s’appelait alors Karajannis, émigra en 1792 de Macédoine (Grèce) à Chemnitz, où il fut anobli par le prince électeur de Saxe. Il voit le jour à Salzbourg le 5 avril 1908 et commence à étudier le piano en 1912 avec Franz Ledwinka. Apres un passage par le Mozarteum de Salzbourg (1916-1926), Bernhard Paumgartner, directeur du célèbre établissement, l’oriente vers l’Académie de musique de Vienne, où il travaille avec Franz Schalk et Alexandre Wunderer (1926-1929). Il suit également des cours de technologie à l’université. En janvier 1929, il donne son premier concert public, à ses frais. L’intendant du théâtre d’Ulm y assiste et l’engage immédiatement comme chef de chant. Deux mois plus tard, il fait ses débuts lyriques à Ulm dans Les Noces de Figaro et accède rapidement à un poste de chef d’orchestre permanent. L’été, il est assistant au cours de direction d’orchestre du festival de Salzbourg. En 1934, il est engagé comme chef d’orchestre à Aix-la-Chapelle et, un an plus tard, il y est le plus jeune directeur général de la musique de toute l’Allemagne (1935-1941).
Il fut « le » chef d’orchestre de la deuxième partie du XXe siècle comme Maria Callas fut « la » soprano, Yehudi Menuhin « le » violoniste et Maurice André « le » trompettiste. Aucun musicien avant lui n’a autant vendu de disques et autant contrôlé le son, l’image et tout ce qui se rapporte à son art. Si son apport à la musique est immense, son legs discographique semble démodé faute d’avoir sacrifié la dramaturgie sur l’autel de la perfection technique. Mais en concert et dans la fosse il était un magicien incomparable. Karajan en 10 dates
- 1908 : naissance à Salzbourg
- 1927 : nommé à l’Opéra d’Ulm
- 1935 : nommé à Aix-la-Chapelle
- 1938 : Tristan et Isolde à l’Opéra de Berlin
- 1948 : chef permanent du Philharmonia de Londres
- 1955 : chef à vie de l’Orchestre philharmonique de Berlin
- 1956 : directeur du Festival de Salzbourg
- 1957 : directeur artistique de l’Opéra de Vienne
- 1963 : inaugure la Philharmonie de Berlin
- 1989 : démissionne de Berlin le 24 avril et meurt le 16 juillet
Lors d’un Grand Échiquier demeuré célèbre, Jacques Chancel a demandé à Herbert von Karajan à quoi il rêvait la nuit. Le chef allemand a répondu : « Je ne rêve jamais. » Une réponse ambiguë qui trahit tout à la fois le pouvoir de réaliser ses rêves et la faiblesse de les confondre avec la réalité.
Herbert von Karajan est né le 5 avril 1908 à Salzbourg, la ville de Mozart. Son père est un chirurgien qui joue de la clarinette en amateur. Son frère aîné Wolfgang (sic) joue du piano sous l’œil perçant du cadet qui, à quatre ans, le dépasse d’un seul coup et fait son entrée dans un domaine où il a décidé d’être le meilleur. Voire le seul.
Herbert von Karajan est né le 5 avril 1908 à Salzbourg, fils d’un médecin prospère. Dans sa jeunesse, il a étudié la musique et la direction d’orchestre à Salzbourg. En 1929, il devient chef d’orchestre à Ulm et, en 1934, il est nommé maître de chapelle à Aix-la-Chapelle, où il reste jusqu’en 1941. Il a rejoint le parti nazi en 1933 ou 1935, et sa percée a eu lieu en 1938, lorsqu’il est devenu le favori des élites nazies. À Berlin, il s’est fait un nom en tant que chef d’orchestre de musique contemporaine politiquement acceptable, en particulier les œuvres de Carl Orff et Richard Strauss. Après une représentation en 1941 de la populaire Carmina Burana, le compositeur lui-même déclara avec admiration : « L’orchestre sous la direction de Karajan a un son fantastique ». S’efforçant constamment de faire avancer sa carrière, von Karajan était irrité par la figure dominante de Wilhelm Furtwängler – un homme qui, malgré ses relations politiquement ambiguës avec le Reich, était incontestablement le chef d’orchestre allemand prééminent. La concurrence entre le jeune von Karajan et le plus âgé Furtwängler ne passa pas inaperçue, mais rares étaient ceux qui pensaient que von Karajan représentait un véritable défi. Une princesse russe en exil écrivit que von Karajan « est très à la mode et certaines personnes ont tendance à le considérer comme meilleur que Furtwängler, ce qui est absurde. Il a certainement du génie et beaucoup de feu, mais il n’est pas sans vanité ».