L’essentiel et les points à retenir :
- Superman a été créé par Jerry Siegel et Joe Shuster en 1933 à Cleveland, Ohio.
- Le personnage de Superman a été initialement conçu comme un scientifique sans scrupules transformant un humain ordinaire en surhomme.
- La nationalité de Superman est américaine, étant donné que son alter ego, Clark Kent, est originaire de Smallville, dans l’État du Kansas.
Le développement de Superman commence en 1933. Jerry Siegel et Joe Shuster ont 17 ans et sont camarades de classe dans une école à Cleveland en Ohio. En janvier, Siegel écrit une histoire courte, illustrée par Shuster, intitulée Le Règne du Superman, que Siegel publie dans son fanzine, Science Fiction. Le protagoniste est un vagabond nommé Bill Dunn qui obtient grâce à une drogue expérimentale des dons de télépathie, de manipulation mentale et de clairvoyance. Il s’en sert pour satisfaire ses caprices et gagner de l’argent. Il finit cependant par les perdre, et redevient un vagabond anonyme et honteux. Comme les ventes du fanzine de Siegel ne sont pas satisfaisantes, les deux amis commencent à faire des bandes dessinées, envisageant de devenir des auteurs de bande-dessinée professionnels, puisque celles publiées dans des journaux sont plus lucratives que les pulps (les comics n’existaient pas en 1933). La qualité du dessin n’est pas primordiale, ce qui rend ce créneau plus accessible pour Shuster[10]. Siegel se rend alors compte que Superman serait plus rentable comme personnage de bande dessinée s’il était un héros, en voyant que les bandes dessinées dont les protagonistes sont des criminels, comme Fu Manchu, ont du mal à trouver leur public si on les compare aux protagonistes héroïques comme Tarzan[11]. Alors, ils réinventent Superman en héros. Reprenant l’histoire avec Bill Dunn, ils imaginent un scientifique sans scrupules qui transforme un humain ordinaire en surhomme. Cependant au lieu d’avoir des perceptions extrasensorielles, le sujet développe une force surhumaine et une résistance aux balles.
L’univers de Superman s’est développé progressivement depuis sa première apparition dans Action Comics #1, de juin 1938. Outre les super-vilains comme Lex Luthor, le Toyman ou le Parasite, les amis comme Lois Lane ou Jimmy Olsen, ou les lieux mythiques comme le Daily Planet, Smallville ou Krypton, Superman a acquis au fil des ans une véritable famille, au nombre desquels Supergirl, sa cousine rescapée de sa planète natale.
Le terme « Superman Family », ou « Famille Superman », a rapidement été associé à l’ensemble des déclinaisons autour du héros créé par Jerry SIEGEL et Joe SHUSTER. Le protecteur de Metropolis a été associé à un ensemble de concepts qui ont fait rêver plusieurs générations. Que ce soit la Forteresse de la Solitude, refuge dans les glaces où il assemble les différents vestiges de sa civilisation perdue, Krypto son super-chien, ou encore Streaky le super-chat de sa cousine, Superman s’est doté d’éléments inimitables qui font le charme de son univers. Parmi ces éléments, deux personnages sortent du lot, parce qu’ils partagent le costume et les pouvoirs de Superman, et portent, pour ainsi dire, le même nom, un nom « super ». Il s’agit bien entendu de Supergirl et de Superboy. Mais avant de les présenter, il convient de revenir un instant sur Superman lui même.
Les origines de Superman renvoient à l’espace infini. Né sur la planète Krypton, le petit Kal-El a été placé dans un berceau cosmique par son père, le scientifique Jor-El, qui a envoyé l’engin sur une planète lointaine, la Terre. L’enfant a ainsi échappé à la destruction de son monde natal.
Adopté par un couple de fermiers du Kansas, Martha et Jonathan Kent, et rebaptisé Clark, il a développé des super-pouvoirs sous l’effet du soleil jaune éclairant ce nouveau monde. Adulte, il devient journaliste à la rédaction du Daily Planet, lutte contre le crime sous le nom de Superman, puis épouse sa collègue Lois Lane. Ensemble, ils auront un enfant qu’ils nommeront Jon.
En 1938 deux Américains de vingt-trois ans, le dessinateur Joe Shuster et le scénariste Jerry Siegel, créent Superman, donnant naissance à un nouveau genre de bandes dessinées, qui met en scène des « super-héros », c’est-à-dire des personnages aux pouvoirs surhumains. Superman, originaire de la planète Krypton, recueilli tout bébé par un vieux couple vivant une petite ville américaine, commence alors une carrière – qui dure encore – de sauveur de l’humanité. Menant une double vie, il est aussi Clark Kent, journaliste falot, amoureux de sa collègue de bureau Lois Lane, qui lui préférera pendant plus d’un demi-siècle son alter ego avant de se rendre enfin compte qu’il s’agit de la même personne (le mariage aura lieu en 1996). De nombreux dessinateurs et scénaristes se sont succédé ou ont travaillé simultanément à la série, nuisant à sa cohérence interne, à tel point que l’on demande aujourd’hui au lecteur de considérer qu’il existe une multiplicité de supermen, chacun agissant au sein d’un univers, parallèle à celui de ses doubles. Le succès rapide de Superman a déclenché la prolifération de fascicules (comic books) qui véhiculent des séries du même type, et forment un courant essentiel de la bande dessinée américaine.
En 1963, il part « En mission pour le président Kennedy », un numéro que JFK ne verra pas, puisqu’il est assassiné avant sa publication. En 2011, Superman a souhaité se défaire de sa nationalité américaine, se sentant trahi par le gouvernement, ou en juillet 2017, un mois après la tuerie de Charlottesville, il sauve des travailleurs immigrés d’un suprémaciste blanc paupérisé, en écho aux violences de l’extrême droite américaine. Loin de la réappropriation du super-héros par l’un des porte-parole de la Maison Blanche qui, le 20 janvier, comparait le président Trump à… Superman.
Dans le dernier numéro d’Action Comics, commercialisé depuis mercredi, on découvre que le fils de Krypton est épuisé des responsabilités qui pèsent sur lui. « Je suis fatigué de voir mes actions interprétées comme des instruments de la politique américaine. »Une décision qui n’a pas manqué de provoquer un tollé d’indignation. Depuis 1938 que Superman sauve le monde, le personnage est devenu bien plus qu’un emblème des États-Unis, pour incarner une métaphore de l’immigration – et de l’intégration, dans le respect des valeurs américaines. (via Guardian)
Lire aussi: 20 BD à déguster cet étéLe personnage fait même la couverture du premier numéro d’Action Comics, en avril 1938, presque par hasard. Elle est depuis devenue iconique: Superman, habillé de bleu et avec une cape rouge, s’apprête à lancer une voiture qu’il tient au-dessus de la tête, alors que des bandits s’enfuient. Un exemplaire parfait a été vendu aux enchères à 3,2 millions de dollars en 2014. Le numéro 1000 de la revue est sorti en avril de cette année.
Le personnage de Superman, l’une des franchises les plus rentables du 20e siècle, est créé par deux jeunes de 17 ans vivant à Cleveland, Jerry Siegel (scénariste) et Joe Shuster (dessinateur). Lorsqu’il est dessiné pour la première fois en 1933, Superman était alors un méchant, criminel télépathe, résultat des expériences d’un savant fou. En 1938, après plusieurs échecs, les deux auteurs parviennent à vendre leur BD à un nouveau magazine baptisé Action Comics (qui deviendra plus tard DC Comics). Le succès est immédiat. À tel point qu’un an plus tard, en 1939, un magazine entièrement consacré à Superman est créé. Malheureusement, n’ayant pas prévu ce succès spectaculaire, les deux jeunes auteurs ont renoncé à leurs droits d’auteur. Ils ont plus tard tenté de les récupérer mais sans succès. Les aventures de Superman s’enrichissent peu à peu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il va combattre des dictateurs nazis et japonais pour soutenir le moral des troupes. À partir de 1945, Superman fait plus attention à la valeur de la vie humaine, il peut voler et il devient invulnérable. Il est aussi le précurseur de ces superhéros qui sont mis en scène dans le but de rassurer l’opinion américaine pendant les périodes de tension (notamment pendant la guerre froide). Superman est très vite repris dans des émissions de radio, des émissions télévisées et même tout récemment encore des films.