Quand a commencé l’an 0 ? Une exploration fascinante
Que diriez-vous si je vous disais qu’il n’y a jamais eu d’an 0 dans notre calendrier ? Oui, vous avez bien entendu. Pour la plupart d’entre nous, l’idée d’un point de départ universel à notre chronologie est aussi familière que le cliquetis des verres à la fin de l’année. Mais à y regarder de plus près, tout cela est bien plus complexe, et surtout, entaché d’une sacrée dose de mystère ! Alors, mettons nos lunettes d’historien et plongeons dans les méandres de la chronologie pour découvrir ce qui se cache derrière cette fameuse année zéro.
La faille temporelle de l’an 0
Commençons par le commencement, ou devrais-je dire, par l’absence de commencement. L’inventeur de cette année zéro est intéressant à souligner : l’astronome Jacques Cassini ! En 1740, il s’est permis d’introduire le concept d’une année zéro dans ses Tables astronomiques. Voilà un homme qui n’avait pas peur de créer des vagues dans un océan de chiffres ! Mais, bonne nouvelle ou pas, notre calendrier ne s’est jamais réellement mis au diapason avec ce concept.
- L’an 0, en raison de la structure de notre calendrier, est une notoriété pleine de fausse promesse. En effet, le calendrier chrétien ne s’embarque pas dans une telle fantaisie et passe directement de -1 à 1 après J.-C., laissant l’année zéro à la trappe.
- Tout ceci nous ramène à Denys le Petit, ce personnage qui a magnifiquement décidé au Ve siècle que l’aventure chrétienne débuterait avec l’ère de J.-C. assumée. Pourquoi lui, me demanderez-vous ? Parce qu’il avait tous les pots de fleurs dans son jardin, bien sûr !
Quand est née la compter ? Une datation incertaine
La datation de la naissance du Christ a été fixée au 25 décembre de l’année 753 AUC (Ab Urbe Condita, soit « depuis la fondation de Rome ») par notre cher Denys le Petit. Mais il faut bien le dire : sa méthode de calcul révèle des erreurs de taille (et pas des erreurs de petite taille, je vous assure).
- La naissance réelle de Jésus pourrait se situer entre 6 av. J.-C. et 2 apr. J.-C.. Les historiens s’arracheront bientôt les cheveux à cause de cette fourchette, alors attendez-vous à des batailles d’érudits sur le sujet.
- Au passage, mentionnons que Hérode le Grand, qui joue un rôle dans toute cette affaire de naissance, aurait quitté ce monde avant la naissance de Jésus, soit en -3 av. J.-C. Bon, un peu de mystère, une pincée de controverse, voilà le cocktail !
Zero, quel concept !
Vous pensez que le triste sort de l’an zéro est exclusif au calendrier chrétien ? Pas du tout ! Le concept de zéro a été apprivoisé par les mathématiciens indiens au cinquième siècle, changeant radicalement la face des mathématiques. Mais il a fallu beaucoup de temps avant que ce zéro soit accepté en plein cœur de l’Europe. Vous imaginez bien qu’un chiffre qui représente « rien » faisait grincer quelques dents à l’époque.
- Ainsi, le zéro est devenu un vrai casse-tête pour nos amis les Romains, qui ignoraient son existence et comptaient les années comme nous ajoutons des bougies sur un gâteau d’anniversaire : de manière plutôt chaotique.
- Et puis gerbert d’Aurillac, ce petit génie, a introduit les chiffres arabes en Europe au VIIIe siècle, facilitant les calculs complexes. Si vous ne savez toujours pas qui il est, c’est votre jour de chance, car il faut le garder en tête pour comprendre la révolution mathématique qui suivra.
Denys le Petit, l’homme qui a tout changé
Sur le chemin sinueux de notre calendrier, arrivons au tout-puissant Denys le Petit, dont le système a été adopté par l’Église catholique en 532 après J.-C.. C’est lui qui a donné vie à un calendrier chrétien universel… mais souvenez-vous, pas d’année zéro à l’horizon ! Une belle façon d’éviter les confusions en tissant des années comme des perles à un collier.
- Les auteurs de l’époque ont décidé de ne pas commencer à compter à zéro, mais c’est sans compter sur le fait que cette décision a mis la pagaille dans la manière dont les années étaient perçues. Qui aurait cru qu’un simple nombre pourrait susciter autant de débats ?
- Horizon : même si on regarde la question avec soin, on se rend vite compte que sa fameuse année zéro aurait pu simplifier les comptes de plusieurs siècles. Mais que voulez-vous, l’Histoire a ses caprices !
L’absence d’un système commun
La question de l’an 0 n’est pas seulement une question de calendrier, mais bien de perception du temps. Chaque culture a ses propres repères : les Égyptiens marquaient le temps d’une manière cyclique à chaque nouveau roi, tandis que le calendrier musulman commence en 622 après J.-C., et ainsi de suite.
- Il existe d’ailleurs des systèmes tels que ISO 8601, qui inclut l’année zéro dans son système de référence de dates. Ça vous étonne, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas pour nos amis du calendrier grégorien, on vous rassure !
- Ce dernier, fondamentalement une invention de l’Église, maintient sa structure sans cligner des yeux – rien en dessous de l’an 1, si vous voulez.
Un sujet de création artistique
Cela dit, l’an zéro a également inspiré plusieurs créations. Pensez au film « Allemagne, année zéro », qui illustre une période marquante de l’histoire à travers la lentille de l’absence de repères chronologiques précis. La littérature, le cinéma, et même des penseurs comme Victor Hugo ont ajouté leur grain de sel à la mêlée. Les thèmes de conflits chronologiques et d’événements marquants sont omniprésents.
- En effet, en plongeant dans les recoins cachés de notre histoire, on trouve non seulement des anecdotes poussiéreuses mais aussi des réflexions culturelles sur la nature même du temps.
Conclusion : Plus qu’une simple date
Alors, que retenir de tout ça ? L’histoire de l’an 0 donne un aperçu fascinant de la manière dont la compréhension du temps a évolué au fil du temps (étonnant, non ?). Si le concept de faire commencer une chronologie à zéro semble avoir du sens, les réalités historiques et culturelles rendent cet objectif plus tumultueux qu’il n’y paraît. Une flopée d’années, de nombres et de débats enlacent notre perception du passé.
Ainsi, pour conclure, ce débat nous rappelle que le temps n’est pas toujours linéaire, et qu’il ne cesse de nous offrir des perspectives amusantes et sarcaces. Peut-être que l’an 0 n’existera jamais, mais son histoire, elle, se grave dans nos esprits.