L’essentiel et les points à retenir :
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- Bernard Tapie a acquis Adidas pour 245 millions d’euros en juillet 1990, alors que l’entreprise allemande faisait face à des difficultés financières et une concurrence féroce avec Nike.
- L’affaire Tapie – Crédit lyonnais, également appelée affaire Adidas, a opposé Bernard Tapie à la Société de Banque Occidentale (SdBO), une filiale du Crédit lyonnais, depuis 1992.
- L’extinction de l’action publique à l’encontre de Bernard Tapie a été prononcée après son décès le 3 octobre 2021, mettant fin à une saga judiciaire de vingt-cinq ans.
- Bernard Tapie n’a pas vécu assez longtemps pour connaître l’épilogue de l’affaire Adidas, malgré les rebondissements et les nouveaux personnages qui ont rythmé cette saga politico-judiciaire.
- La Cour de cassation avait refusé de saisir la CJUE en 2017 concernant l’affaire Adidas, laissant en suspens seize « questions préjudicielles » soulevées par la défense de Bernard Tapie.
Le rachat d’Adidas, une des affaires phares de Bernard Tapie
Au même moment, il se lança dans deux nouvelles aventures. La première fut la politique, la seconde le rachat d’Adidas. Deux mondes qui ne pouvaient cohabiter et qui finiront par causer sa perte.
L’affaire de sa vie
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En juillet 1990, le groupe de Bernard Tapie devient propriétaire d’Adidas pour un montant de 245 millions d’euros (1,6 milliard de francs). L’entreprise allemande faisait face à de grandes difficultés financières et une concurrence féroce avec Nike.
L’affaire Tapie – Crédit lyonnais (aussi appelée affaire Adidas ou affaire Lagarde – Tapie) est une affaire opposant, depuis 1992, Bernard Tapie à la Société de Banque Occidentale (SdBO), une filiale du Crédit lyonnais, elle-même banque publique au moment des faits. L’extinction de l’action publique à l’encontre de Bernard Tapie est prononcée après son décès, le 3 octobre 2021.
La suite après cette publicitéEn juin, à l’issue d’un procès bien plus ardu que le premier, le parquet général avait requis une peine de cinq ans de prison avec sursis à son encontre pour « complicité d’escroquerie et détournement de fonds publics ».
Bernard Tapie n’aura pas vécu assez longtemps pour en connaître l’épilogue. Depuis vingt-cinq ans, l’affaire Adidas rythme la chronique politico-judiciaire. Un vrai feuilleton, avec de nouveaux personnages à chaque épisode et d’improbables rebondissements.
Reprise d’Adidas (1990-1993)
Bernard Tapie s’est réjoui de cette nouvelle, à l’occasion de son procès pour soupçons d’« escroquerie » autour de l’arbitrage. « Cette fois, c’est fait (…), on va pouvoir enfin mettre les cartes sur la table et je vous promets des surprises », s’est-il félicité ce mardi. Sur ce sujet, la Cour de cassation avait refusé de saisir, en 2017, la CJUE. Cette dernière doit désormais se prononcer sur seize « questions préjudicielles », résumées en une seule interrogation par la défense de Bernard Tapie : « Trouve-t-on, à l’origine de ce dossier, de gravissimes violations du droit de la concurrence qui ont eu pour objet et/ou pour effet de priver Bernard Tapie du juste prix de la vente d’Adidas, au moyen d’un montage frauduleux ? » selon le communiqué de Mes Jean-Louis Dupont, Martin Hissel et Sébastien Engelen.
7 juil 1990 : le groupe Bernard Tapie achète 80% d’Adidas pour 244 millions d’euros, puis rachète 6 mois plus tard les 15% d’Adidas encore détenus par le groupe suisse Metro. 18 déc 1992 : Tapie met en vente Adidas pour 317 millions d’euros. 15 fév 1993 : annonce de la vente d’Adidas pour 315,5 millions d’euros à un groupe d’investisseurs, dont le Crédit Lyonnais (CL). 8 nov 1994 : Tapie affirme que le CL détient de façon occulte plus que les 19,9% officiels d’Adidas. La banque dément. 14 déc 1994 : Tapie est personnellement placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris (TCP).
Ses succès dans les affaires permettent à Bernard Tapie de réunir en dix ans une fortune qui fait de lui, à l’aube des années 1990, une des plus grandes fortunes françaises. Il décide alors, en 1990, de reprendre une société qui représente la synthèse de sa passion pour les affaires et pour le sport, l’équipementier sportif Adidas, qu’il qualifie « d’affaire de sa vie ». L’entreprise allemande, no 1 mondial de l’équipement et du textile sportif, est alors en perdition. Elle est rendue démodée par Nike et Reebok, et est devenue non compétitive par ses coûts de production en Allemagne. Adidas est au bord de la faillite lorsque Bernard Tapie en devient propriétaire.
Quelques années après son rachat, Bernard Tapie a revendu Adidas. Cependant, son passage chez Adidas reste gravé dans l’histoire de la marque. Ses efforts pour améliorer la performance et l’image d’Adidas ont jeté les bases de son succès futur. Aujourd’hui, Adidas est l’une des marques de sport les plus reconnues et les plus appréciées dans le monde.