Quelles sont les plus grandes funérailles de l’Histoire de France ?
Quand on pense aux funérailles, on s’imagine souvent des cérémonies où l’on soupire plus que l’on ne célèbre. Pour ceux qui ont laissé une empreinte indélébile sur la société, cependant, la mort devient parfois la scène d’un dernier acte mémorable. La France, avec son histoire riche et tumultueuse, a connu des funérailles qui ont marqué les esprits. Préparez-vous à un voyage dans l’histoire, n’oubliant pas d’apporter vos mouchoirs (sauf si cela devient trop dramatique).
Les funérailles de Victor Hugo : un hommage de génie
Commençons notre exploration par l’un des plus grands écrivains que la France ait jamais connus : Victor Hugo. Le 24 mai 1885, la période de deuil était palpable dans tout le pays. La Chambre des députés, plus enthousiaste que jamais pour une séance mémorable, a approuvé l’organisation de funérailles nationales avec un score écrasant : 415 voix sur 418. Si cela ne témoigne pas d’une véritable admiration, alors je ne sais pas ce qu’est l’amour !
L’évènement a été organisé comme un spectacle grandiose digne des plus belles œuvres de Hugo. Des milliers de Parisiens ont afflué pour rendre hommage à l’auteur des « Misérables » et de « Notre-Dame de Paris ». L’immense cortège funéraire a défilé à travers les rues de la capitale, attirant les foules comme un aimant. Les drapeaux étaient en berne et une ambiance de célébration autour de la vie d’un homme qui avait si profondément touché les cœurs dominait.
Les funérailles ont débuté à l’Hôtel de Ville, et le corps de Victor Hugo a été exposé dans une salle ornée de fleurs, de couronnes et de chandelles. Des discours éloquents ont été prononcés, des poèmes ont été récités et, croyez-moi, si un applaudissement avait été approprié, cela aurait été le moment le plus acclamé de l’histoire. La foule était tellement en émoi qu’on aurait pu croire que l’angoisse de l’absence s’était transformée en une ode à son génie créateur.
Finalement, le corps de Hugo a été conduit au Panthéon, cette magnifique nécropole qui fait domicile aux grands hommes de la République. Qui aurait cru que la mort pouvait en faire un lieu de rendez-vous pour les âmes perdues ?, Me voilà en train d’imaginer un cocktail élégant au milieu des colonnades.
Les funérailles de Louis XVI : un spectacle tragique
Ensuite, nous avons celui qui aurait dû porter une couronne au lieu d’une couronne mortuaire : Louis XVI. Les choses ne se sont pas passées comme prévu pour le roi en pleine Révolution française. Son exécution, sans aucun doute, était un moment tragique, mais ses funérailles étaient tout autant empreintes de drame.
Le 21 janvier 1793, après un passage court mais confus de la tête de la monarchie à sa catégorie « éternité », les funérailles de Louis XVI ne sont pas devenues le grand rassemblement que certains pourraient espérer. Au contraire, elles ont été réalisées dans l’indifférence presque générale. Pensez-y : un roi déchu se retrouve sous une pierre tombale à l’écart des fastes de son règne. Exactement le contraire des funérailles de Hugo, qui ont pratiquement battu des records. Une sorte de symbole du renversement de l’ancien régime, si l’on y réfléchit bien.
Malgré tout, les événements qui ont suivi sa mort étaient fascinants. Les révolutionnaires, en désaccord avec les traditions, ont manqué de rendre hommage à ce qui était autrefois un symbole de grandeur. Le traitement du corps était à des années lumière de ce que l’on pourrait espérer pour un roi. Des pratiques bien peu respectueuses ont été mises en œuvre, et il a rapidement été enterré dans une fosse commune à Paris. Il est peu probable que son âme se soit reposée en paix, sachant qu’il se retrouvait dans une situation aussi dégradante.
Les funérailles de Napoléon Bonaparte : une fin digne d’un empereur
Et que dire de Napoléon Bonaparte ? Ah, Napoléon. L’homme qui a commencé sa carrière avec tant de promesses, qui a porté un chapeau à larges bords avec plus de fierté que quiconque, et qui a finalement terminé dans un exil lointain, sur l’île de Sainte-Hélène. Napoléon, malgré ses échecs militaires, a eu des funérailles dignes de son rang impérial, bien que ce ne soit pas sans un zeste de drame, comme tout bon Français aimant le spectacle.
Après son décès le 5 mai 1821, il a été inhumé temporairement sur l’île. Ce n’était pas le Ier d’un royaume mais bel et bien d’une terre marginale. Ce n’est qu’en 1840 que son corps a été transféré en France, un peu comme une réintégration très attendue après une fête trop longue. Le roi des Français, Louis-Philippe, a accordé à Napoléon des funérailles nationales spectaculaires, comme un bon vieux sauveur l’aurait fait. Le 15 décembre 1840, le cortège a défilé à Paris, et cette fois-ci, la population est venue en masse, comme un retour triomphal après une tournée, mais sans les selfies (car, disons-le clairement, le selfie stick n’avait pas encore été inventé).
Son corps a été placé dans un magnifique sarcophage de cristal au cœur de l’Hôtel des Invalides. Qui aurait pu prédire que le petit général corse finirait ainsi, à l’abri des regards admiratifs, donnant à des générations entières un lieu de pèlerinage. À ce qu’il paraît, Napoléon aurait été ravi, absorbé par l’idée que des groupes de touristes en chapeaux de paille viennent admirer son dernier refuge.
Les funérailles de Charles de Gaulle : un retour aux sources
Puis, nous passons à une autre figure emblématique et non moins spectaculaire : Charles de Gaulle. En tant que leader de la France libre et, plus tard, président de la République, il a été reconnu non seulement pour sa stature physique imposante, mais aussi pour sa voix puissante (même les murs de l’Élysée avaient peur de l’entendre). Ses funérailles, célébrées le 12 novembre 1970, ont vu la République de France pleurer le grand homme, alors qu’un cortège sombre s’étendait sur les Champs-Élysées.
Le parcours a rempli les rues de la capitale, les Parisiens s’étaient contenues, attendant avec patience un dernier hommage. C’est là que la solennité a pris le pas sur l’aspect spectacles, mais croyez-moi, il y avait encore suffisamment de recueillement pour rendre cette journée inoubliable. Les cérémonies militaires ont été tout simplement impressionnantes, allant d’une garde en uniforme à des discours soigneusement choisis pour faire pleurer même Rocky Balboa.
Le corps de de Gaulle a été inhumé dans le cimetière de Colombey-les-Deux-Églises, un lieu qui a volé le cœur de nombreux Français, un point de rencontre où l’homme s’était retiré de la scène politique pour suivre ses réflexions. Voilà comment se lier à la terre natale, les racines bien ancrées, même après une vie de luttes.
La résonnance des funérailles dans l’Histoire
En résumé, les plus grandes funérailles de l’Histoire de France portent le poids d’un parcours rempli de luttes, d’exploits, de déceptions et, disons-le franchement, d’un peu de flair dramatique. Que l’on soit en train de rendre hommage à un homme de lettres, à un roi déchu, à un empereur flamboyant ou à un président respecté, chaque cérémonie raconte une histoire.
Alors, que nous apprend cela ? Que la mort peut être un autre chapitre de la vie, où le souvenir doit être célébré. Et c’est peut-être ce que nous devrions tous garder à l’esprit. Vive la France !