Qu’est-ce qui ne va pas dans la série Tapie ?

Qu’est-ce qui est faux dans la série Tapie ?

Ah, la série « Tapie » sur Netflix, un vrai chef-d’œuvre de fiction, ou devrais-je dire un chef-d’œuvre de désinformation ? Si vous attendiez des faits historiques bien rangés et une précaution dans le récit, détrompez-vous ! Cette série pourrait vous faire croire que l’histoire de Bernard Tapie s’est écrite avec des lettres en néon clignotantes sur un carton de cliché. Alors, qu’est-ce qui cloche dans cette adaptation ? Mettons nos lunettes d’avocat et explorons l’univers débridé de la mini-série.

Le grand départ de Tapie : Mitterrand vs Réalité

Commençons par le plus gros poisson : la série prétend que François Mitterrand a personnellement orchestré la chute de Bernard Tapie. Oh là là, quelle mise en scène ! En réalité, la présidence de Mitterrand a pris fin en 1993, notons-le, avec la victoire du RPR et la nomination d’Édouard Balladur. Un peu moins théâtral et un peu plus… comment dire… en phase avec le calendrier électoral, non ? Il est difficile d’imaginer Mitterrand en train de crier « Tapie, dehors ! » avec un déodorant en main, lorsqu’il avait à s’occuper d’autres choses, telles que la France elle-même.

Il est important de noter que cette série qui nous vend l’idée que Mitterrand était un marionnettiste manipulant les ficelles de la politique à son bon vouloir est tout simplement fausse. Alain Boucher, un proche analyste de la vie politique, a même déclaré que ces allégations étaient farfelues et n’avaient pas de fondement.

La vérité, une demi-heure sur sept heures

Une série de sept heures qui ne contient qu’une demi-heure de réalité ? Cela semble être le titre d’une étrange série de science-fiction, mais c’est bel et bien ce que nous livre « Tapie ». Laurent Tapie lui-même ne cesse de le marteler : à peine 7 % de ce que l’on voit à l’écran représente ce qui a réellement eu lieu. Un peu déconcertant pour ceux qui espéraient revivre les hauts et bas de la saga Tapie à travers le prisme de la vérité.

Celui-ci n’hésite pas à souligner que les événements dépeints sont souvent embellis, et parfois même totalement fictifs ! Alors, si vous pensiez que la série serait un documentaire à la manière de celui de F… Morgan Freeman, vous êtes tombé bien bas. Vivement un avertissement, comme sur les paquets de cigarettes : « Attention, cet écran pourrait contredire toute votre compréhension de l’histoire. » Soit dit en passant, il serait bon de vérifier les sources avant de les conclure !

L’ombre de Dominique Tapie

Vous vous rappelez de Dominique Tapie ? Dans la série, elle apparaît comme la femme d’affaires charismatique, dirigeant les hauts et bas de la carrière de Bernard comme une chef d’orchestre. Un peu trop en fait ! La réalité est que Dominique n’a jamais eu cette influence écrasante sur son mari, du moins pas à ce point. La série exagère son rôle, faisant d’elle une héroïne d’un drame économique, alors qu’en fait, elle était bien plus un soutien qu’une directrice à plein temps.

Cette représentation embellie est symptomatique de la tendance de la série à romancer la vie des gens. Dominique a ses propres intérêts, mais la série lui attribue une capacité de décision qui était, disons, légèrement exagérée. En fait, la réalité ne rivalise pas avec les paillettes de l’écran.

Les affaires illustres et la propagande

Parlons maintenant des nombreuses situations juridiques cocasses de Tapie. L’affaire Cœur-Assistance, où Tapie a été condamné pour publicité mensongère, est représentée avec une telle légèreté qu’on pourrait penser qu’il s’agit d’une petite plaisanterie entre amis. Mais regardons de plus près ! En 1981, il a été reconnu coupable d’avoir utilisé des pratiques discutables dans sa société, ce qui est rarement expliqué dans la série. Au lieu de cela, on court derrière ses succès avec une telle légèreté que l’on oublierait presque l’extravagance qui a marqué sa carrière. De la magie à la réalité, il y a un monde, et ce monde mérite d’être exploré.

Et puis, bien sûr, il y a la fameuse affaire VA-OM, qui est souvent peinte comme une intrigue de film noir. Certes, elle a fait couler beaucoup d’encre, mais les détails, eux, sont souvent mélangés à la fiction. Les négociations avec la CGT, par exemple, sont totalement fictionnelles, alors que la réalité était bien différente. C’est une façon brillante de faire briller une histoire d’échecs !

Les ovales de l’amour

Et que dire du mariage de Bernard et Dominique ? La série nous vend une vision idyllique et romantique, mais ce mariage a eu lieu bien avant la victoire de l’OM en 1993. Oops ! On a même omis des détails croustillants comme le fait qu’il fut célébré dans un endroit plus intime à bord d’un yacht en Grèce. Mais peut-être que le yacht n’avait pas tout à fait le même cachet que de belles scènes sous les projecteurs ? Qui sait ?

Il serait bon de voir la réalité dans son ensemble, en tenant compte des facettes moins glamours de leur relation, qui ne relèvent pas tout à fait de la romance hollywoodienne. Et là encore, la série embellit cette relation en omettant des détails cruciaux. N’est-ce pas mignon comme l’amour est représenté en trafic d’images ?

Le ministère, entre caricature et réalité

Ensuite, on a Tapie ministre. La série tente de dépeindre ses tendances politiques, mais disons-le clairement : elle simplifie grossièrement son parcours. On ne parle pas des échecs et des controverses qui ont également marqué son passage. Au lieu de cela, nous avons une version glamour mais déformée d’un homme qui tentait de jongler avec de nombreux chapeaux tout en gardant une certaine façonnage d’icône.

Et les goûters pour jeunes défavorisés, cette fameuse « grande initiative » dont la série parle ? Ouais, pas vraiment dans le plan de Tapie, je suis désolé de devoir l’annoncer ! Alors qu’il ne fait que plonger dans les canapés des téléspectateurs, la réalité a souvent des nuances plus sombres et moins flatteuses qu’un bon vieux film en technicolor.

En Conclusion: Fiction ou Réalité ?

La série « Tapie » est à l’histoire ce que le Nutella est au petit déjeuner : doux, sucré, mais finalement pas tellement nutritif. Si vous aviez espéré y retrouver la vérité, beaucoup de chance, mais il en manquera sûrement des morceaux. Les faits historiques ont été romancés, exagérés, et parfois même complètement inventés pour donner vie à un drame où la seule constante est l’imagination.

Chaque épisode pourrait être vu comme un bon divertissement, mais n’oublions pas que plonger dans l’univers de Tapie, c’est sauter dans un océan de ce qui est largement embellit et altéré. Qui a besoin de véracité et de détails nuancés quand la fleur de la fabrication d’histoires prospère avec tant de goût ? Alors, qui a besoin de sources lorsque l’on peut simplement « pimenter » la réalité ? Allez, regardez la série, mais gardez une petite part de scepticisme !

« La série « Tapie » laisse beaucoup à désirer en termes de fidélité historique, mais bon, regardez les yeux fermés et laissez votre imagination prendre le relais ! »

Et si vous en reparlez autour d’un café, n’hésitez pas à inscrire des malentendus fictifs sur vos tasses pour pimenter la conversation !

Laisser un commentaire